Je veux devenir ASTRONOME Interview name Nature sciences
Anne LEMAITRE
Quel est l’intitulé de votre profession?
Astronome
En quoi consiste votre métier ?
Je n’exerce qu’une facette de ce métier : je ne suis pas observatrice mais seulement une théoricienne (mathématicienne) qui a besoin des données d’observation collectées par d’autres. Je tente de construire les trajectoires des corps naturels, ou des débris spatiaux, en fonction des forces qu’ils subissent : la gravitation, mais aussi des freins ou des poussées d’origine gazeuse ou thermique. Je m’intéresse en particulier aux phénomènes de résonance, lorsque deux fréquences du système sont dans un rapport particulier, ce qui perturbe énormément les orbites sur le long terme. Toutes ces modélisations passent aussi par la rédaction de programmes informatiques conséquents qui doivent tourner des heures sur des plateformes numériques très puissantes.
Décrivez une journée type…
La découverte, la connaissance, la passion, la perpétuelle remise en question des théories existantes, l’absence de routine, la sensation d’apporter des réponses et, pour les débris, la participation à la gestion d’un environnement plus propre et plus durable.
Racontez nous votre parcours, quelles sont les études/formations qui vous y ont amené?
La rareté des postes définitifs, la difficulté à combiner recherche et vie de famille, la remise en cause perpétuelle des acquis.
Quelles sont les qualités indispensables pour exercer ce métier?
Le spatial a besoin de la nouvelle génération pour se développer : donc, si quelqu’un est passionné et pas trop pressé de se fixer, prêt à acquérir une formation exigeante (jusqu’au doctorat par exemple), qu’il se lance, en acceptant les délais et les obstacle, en misant sur une vie professionnelle intéressante, jamais routinière et en participant à la connaissance et aux enjeux de la société.
Par contre pour ce métier il ne faut pas être…
Master en sciences + deux ans à l’étranger (Agence spatiale européenne). Doctorat au FNRS + publications et courts séjours de recherche à l’étranger.
En début de carrière, quel est le salaire mensuel net?
1.800,00€